La Route du Nord

Azaelia regarda les carioles sur la droite.

*Tiens, qu'est-ce que c'est que ça ? Des gens vivent ici ? Quelle drôle d'idée...*

Elle haussa les épaules, après tout, chacun faisait comme il voulait. Mais tout de même ... Elle était intriguée et voulait s'approcher. Et puis de toute façon, la faim commençait à se faire sentir.

*Peut-être pourront-ils me vendre quelque chose ... Et comme ça je me débaraserais de celui qui me suis ...*

La jeune femme détestait être suivie, et elle se damandait bien ce qu'il voulait. Elle se dirigea d'un pas ferme vers le campement. Azaelia ne préféra pas se retourner pour voir si l'affreux la suivait toujours. Comme elle arrivait à proximité des carioles, elle s'arrêta. Les enfants s'étaient arretés de jouer, et la dévisageaient ouvertement. Azaelia tenta un sourire engageant .

- Euh, bonjour ! Je suis guérisseuse, et je voudrais savoir si quelqu'un peut me vendre de la nourriture ...

[ oups j'avais oublié qu'on pouvait acheter la nourriture au village ... dsl ...]

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Azaelia maugréa toute seule entre ses dents. Elle se serait donné des coup de bâton sur la tête. Ah la la, oublier la nourriture au village, faut vraiment être bête !
* Mais quelle nulle je suis moi ! Je mérites vraiment des baffes moi !!! *

Et puis ces gosses qui se moquaient d'elle ... Ah décidément, ce n'était vraiment pas une bonne journée. Sales gosses, qu'ils aillent voir ailleurs si elle y était, non mais ! Pour un peu, elle les auraient tapés avec son bâton.

*Et voilà, ça y est je suis encore énervée, va encore falloir que je me défoule et ça va encore mal tourner ...*

Maudissant en silence les enfants qui l'avaient narguée à juste titre d'ailleurs, elle s'éloigna des roulottes. L'homme qui la suivait était toujours là sur la route, immobile. Visiblement, il n'avait pas souhaité suivre Azaelia jusqu'au campement. Malheureusement pour lui, la jeune femme avait envie de passer ses nerfs sur quelqu'un, et il était là au mauvais moment at au mauvais endroit ... Azaelia marcha droit sur lui.

*Toi mon gros, tu me cherchais hein ? Non ? et ben tant pis ! Tu m'as trouvé quand même ...*

- Eh Toi là ! Je peux savoir pourquoi tu me suis hein ? Tu me cherches ? Qu'est-ce que tu veux encore ? De l'argent ? J'en ai pas ! Et si tu veux un bon conseil, tu ferais mieux de t'en aller, je suis TRES énervée ...

Elle tint son bâton devant elle, prête à se défendre au cas où.

L'homme la toisa, elle et son baton menaçant. Il se massa sa barbe mal rasée et, au bout de quelques secondes, sans avoir prononcé un mot, il se leva de l'arbre contre lequel il était appuyé.

Il fit quelques pas devant Azaelia, comme pour la provoquer. Puis, il rebroussa chemin, retournant au village...

La route était à nouveau vide. Seuls les cailloux semblaient parler un langage secret avec les herbes folles et l'écume des vagues...

Azaelia faillit hurler de rage. Frustrée que l'homme n'ai rien dit, elle tapa du pied. Comment avait-il osé la narguer non mais ! Elle mesura du regard la distance qui la séparait de l'homme.

* Mmmmpfffff ... il trop loin pour que je lui lançe le bâton ... pfff quel idiot, qu'est-ce qu'il me voulait encore celui-là hein ? *

Soudain, elle eut une idée. Elle allait le suivre ! Comme ça elle verrait bien d'où il venait ... de chez Hartis ou de la Taverne, et une fois qu'elle l'aurait coincé dans un coin, elle lui tirerait les vers du nez. Et puis de toute façon, elle l'avait rien à manger et comme avaient dit ces maudits gamins " la nourriture ça s'achète au village" ! Tu parles ! Avec deux pièces ... La jeune femme haussa les épaules, agacée par tant de bêtises accumulées en une seule journée.

* Bon, et c'est reparti, demi-touuuuuuuur droiiite ... Ah franchement, Azaelia, t'en connaît beaucoup des aventures où on fait des demi-tours hein ? ...*

Azaelia suivit donc tant qu'elle pû, l'homme à la barbe mal rasée. Elle le suivit, dumoins, jusqu'à l'entrée du village, car ensuite, la foule devint si dense qu'elle le perdit de vue.

Encore plus frustrée, elle sauta un peu sur place pour espérer le voir au dessus des têtes. Elle cru l'apercevoir s'engager dans une petite ruelle, entre deux étales.

[ Au coeur du village]